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Périmètre Marraicher

Contribution de l’agroécologie dans la réduction de la vulnérabilité agricole et socio-économique des ménages ruraux dans les régions de Kédougou, Tambacounda et Fatick

Contribution de l’agroécologie dans la réduction de la vulnérabilité agricole et socio-économique des ménages ruraux

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D’après les interviews faits avec les responsables des zones, les coûts du financement des projets agroécologiques et de lutte contre le changement climatique sont moyens, le niveau d'implication de l'Etat, et des collectivités territoriales est majoritairement faible, contre un niveau élevé de contribution des ONG et institutions financières. En outre, les niveaux d’impact des actions de plaidoyer auprès des pouvoirs publics et de réponse de la population à la sensibilisation sur l'agroécologie sont satisfaisants, montrant une véritable prise de conscience des populations, de la nécessité, voire l’obligation de s’allier à la transition écologique pour s’adapter au changement climatique. 

Le niveau de vulnérabilité des ménages aux effets du changement climatique est élevé presque dans toutes les zones étudiées car 100 % des ménages sont exposés aux aléas. Malgré cette situation et dans plusieurs localités comme à Djilor, Kédougou, Koussanar et Missirah les niveaux d'atténuation et d’adaptation des ménages sont à apprécier (niveau 4). Par contre à Bala, le niveau d'atténuation et adaptation des ménages ruraux, face aux effets du changement climatique reste encore faible.

Des impacts significatifs de l’agroécologie sur l’Efficacité de la gestion intégrée des bioagresseurs, ont été notés par une diminution du niveau d’infestation des cultures par les agents pathogènes, les ravageurs et les adventices, ce qui à leur tour engendré une diminution du niveau des pertes. Ces effets coïncident avec des niveaux élevés d’utilisation des biocides au détriment des pesticides dans les zones cibles (à l’exception de Bala et Missirah). Toutefois, les agriculteurs accusent du retard dans l’adoption de la lutte biologique, car le niveau d’utilisation des pièges et d’insectes auxiliaires en lutte biologique, restent toujours très faibles dans toutes les zones. 

Les actions agroécologiques n’ont pas beaucoup impacté le stockage de carbone et l’atténuation des émissions de GES notamment dans la région du Sénégal oriental où les feux de brousse exercent une forte pression sur les paysages naturels. Même si l’abondance du couvert végétal a joué un rôle non négligeable dans la gestion des terres et le maintien de la biodiversité, la surface de terres dégradées par les feux de brousse reste encore élevée dans certaines localités surtout à Kédougou, Missirah et Bala. A Bala, les pratiques de brûlis des résidus de culture et la sécheresse ont aussi contribués à la dégradation des terres. Le problème de la salinisation des terres été constatée à Djilor surtout au niveau des villages à proximité du fleuve sine-saloum. En d’autres termes, l’Empreinte écologique est élevée à Djilor, moyen à Koussanar, faible à Bala et Missirah, voire très faible à Kédougou.